Création sonore et lumineuse
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Filament est un projet artistique développé par le Collectif Ishtar depuis plus d’un an. Chaque nouvelle étape est un nouveau projet : loin de reproduire un événement, c’est à une lecture poétique que le Collectif Ishtar nous invite.
Six artistes : quatre musiciens et deux « manipulateurs » lumières.
Voici la vidéo du temps de création filmé par Wilfried Leproust
Chacun avec son langage, son interprétation, va entrer en relation avec le lieu, son architecture, son histoire, ses spécificités.
Grace aux modes d’expressions complémentaires des six personnalités présentes, les possibilités de restitutions sont très larges. Le fait qu’une importante partie du travail soit basée sur l’écoute, fait que le lieu, son histoire, son architecture, ses espaces, sont très présents dans la performance finale.
Les Soieries Bonnet à Jujurieux, ancienne usine maintenant musée départemental de l’Ain, a accueillit la création du projet. Après une semaine de résidence dans les lieux même, Filament a créé l’évènement de la nuit des musées 2015.
Un peu plus sur Filament
Ce qui nous intéresse c’est trouver une adéquation entre l’espace et les éléments que nous y apportons. Extraire les spécificités du lieu, mettre en vibration l’espace et le transporter vers un ailleurs subjectif et poétique.
Filament est une œuvre artistique qui propose une interaction entre trois éléments :
Le lieu – La lumière – Le son
Donner lecture
A chaque fois prendre le temps d’entrer en lien avec l’espace qui nous accueille. C’est la base du projet.
Ensuite chacun, dans l’écoute des autres et avec les échanges que cette démarche demande, construit sa façon d’exister, dans son langage, dans sa réaction à l’architecture, à l’histoire, à ce qui est présent, ce qui a existé, en résonnance à ce que les autres proposent.
Ainsi, une création de sons et de lumières vient habiter l’espace, le fait revivre, écrit, au fur et à mesure une nouvelle histoire.
Chaque fois, la configuration des dispositifs utilisés sera différente. Les spécifités présentes imprimeront le propos des artistes. Selon les configurations, il peut être intéressant de collecter des paroles d’habitants, d’anciens travailleurs, d’historiens…
De sons et de lumières / Interactions
Le son et la lumière ont de nombreuses propriétés communes et un vocabulaire commun pour désigner certaines de leurs particularités. Sans entrer dans le jargon scientifique on pourra utiliser pour les deux des mots comme : spectre, fréquences, longueurs d’ondes, périodicité, phase etc…
Notre travail artistique est basé sur le croisement de ces deux sources, pas seulement d’un point de vue physique mais aussi émotionnel. Chacune doit être « indépendante ». Cette indépendance va permettre ensuite une construction commune inventant de nouvelles liaisons, de nouveaux rapports. Dans cette perspective, le lieu est fortement présent. Nous cherchons à le sublimer, « l’animer », à en révéler d’autres natures, d’autres dimensions. La mobilité et la circulation des sources, les jeux variés proposeront à nos sens des impressions donnant à vivre et ressentir différemment l’espace.
INSTALLATION
Les sources sonores
Le travail sonore est réalisé par quatre musiciens qui proposent : instruments acoustiques et électriques, sons d’objets en bois, en métal, sons des éléments présents, sons extérieurs par des diffusions.
Benoît Cancoin
Contrebasse et objets sonores (mobiles) qui peuvent être amplifiés si besoin.
Tony Di Napoli
Lithophone (en pierres calcaires) qui peut être disposé dans plusieurs espaces de jeu. Tony Di Napoli est également artiste plasticien.
Eddy Kowalski
Saxophone soprano (mobile) possibilité d’être amplifié.
Xavier Saïki
Guitare préparée, joue avec plusieurs amplificateurs. L’un est placé à côté de lui et les autres sont répartis en des points choisis dans l’espace de jeu. Bien que son dispositif ne soit pas mobile il peut, grâce à ses enceintes satellites, déplacer le son qu’il génère. Il peut aussi diffuser des sons préenregistrés.
Les sources lumières
Les sources lumineuses d’une très grande variété de type, de puissance, de qualité : projecteurs cinéma (1 et 8 mm), lampes torches, projecteurs de théâtre, stroboscopes, arc à souder, néons, gyrophares etc…
Cette diversité de sources permet d’installer plusieurs postes fixes et des dispositifs mobiles qui permettent de répondre à différentes situations.
Christophe Cardoen
Installations lumineuses et parfois sonores. Très souvent il s’agit de combinaisons de mouvements, de mélange d’intensités. La lumière est du coup rarement stable et claire mais cherche toujours la surprise et la fragilité qui fait mieux qu’éclairer. Ces installations nous amènent vers un questionnement de ce qui est montré et aussi de ce qu’est notre regard.
Xavier Quérel
Travaille à partir d’un projecteur 16 mm qu’il peut utiliser de manière « traditionnelle » en diffusant des images filmiques, ou alors comme projecteur de lumière, lumière qu’il altère, transforme et défragmente au moyen de divers matériaux (miroirs, morceaux de verres, gélatines). Il a également développé tout un travail à partir de lampes torches qu’il manipule.
Le spectre lumineux étire l’espace, transforme le lieu. Tout comme le négatif d’une photo, la lumière donne naissance au jeu d’ombres.
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